PARTIE 1 - Surveillance à distance des digues à stériles Série de questions et réponses : Questions spécifiques au Canada

La sécurité des digues à stériles est un enjeu majeur pour l'industrie minière. Il n'est donc pas surprenant que des personnes du monde entier aient écouté le webinaire de Worldsensing sur la surveillance à distance des digues à stériles par l'IdO. Le contenu intégral du webinaire est désormais disponible à la demande pour ceux qui l'ont manqué. Mais il y a une chose qui n'est pas couverte dans la session originale, ce sont les réponses aux nombreuses questions qui ont été posées à nos conférenciers. 

Nous avons reçu plus de 50 questions de la part des parties intéressées dans le monde entier, et pour les couvrir toutes, nous publions plusieurs questions-réponses. Voici ce que nos experts, Juan Pérez Arcas et Vincent Le Borgne, ont répondu aux questions relatives aux projets spécifiques mentionnés dans la présentation.

Dans des endroits tels que les sables bitumineux canadiens, avez-vous envisagé que des températures ambiantes de -40°C puissent affecter la durée de vie des batteries ?

Vincent Le Borgne, responsable de la R&D minière : 

La température la plus basse que nous ayons atteinte est de -38°C sur le terrain et de -40°C en laboratoire. Nous n'avons jamais eu de problèmes avec la température ambiante et nous n'avons pas de raisons de penser qu'il y aurait des problèmes à -40ºC. Assurez-vous simplement de choisir des piles compatibles avec une température aussi basse, et vous pourrez utiliser le matériel Worldsensing.

Combien de temps pensez-vous que les batteries peuvent durer à -40ºC ? Attendez-vous toujours 10 ans ?

Vincent Le Borgne : 

Oui pour les instruments à fil vibrant, car ils nécessitent très peu de puissance. Cela peut être différent avec d'autres types d'instruments.
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Les batteries de votre projet de minerai de fer au Québec ont-elles été changées au cours des deux dernières années ? La passerelle est-elle câblée ou utilise-t-elle des panneaux solaires ?

Vincent Le Borgne : 

Nous n'avons pas encore eu à changer les piles. Les nœuds de ce projet consomment très peu d'énergie et les piézomètres à fil vibrant nécessitent également peu d'énergie par rapport aux autres instruments. Nous pensons que les nœuds auront facilement une durée de vie de 10 ans. Quant à la passerelle, elle est alimentée par le bâtiment auquel elle est rattachée. Si nécessaire, les passerelles peuvent fonctionner avec des panneaux solaires, mais en règle générale, nous recommandons d'alimenter la passerelle en la connectant au courant alternatif par mesure de sécurité pour éviter les pannes. 

Quels enregistreurs de données ont été testés dans le cadre du projet du lac Bloom?

Vincent Le Borgne : 

Nous avons testé les enregistreurs de Campbell Scientific et les enregistreurs de Worldsensing avant le déploiement. Les enregistreurs Worldsensing se sont avérés préférables parce qu'ils sont économiques et ont une grande portée radio. 

Nous surveillons actuellement une digue à stériles à intervalles de 30 minutes. Nous avons constaté que nous manquions plus fréquemment des lectures à mesure que la digue augmentait en hauteur, sans déplacer les enregistreurs de données. Cela pourrait-il être dû à une mauvaise communication entre l'enregistreur et la passerelle ?

Juan Pérez, ingénieur géotechnicien, expert en surveillance sans fil et propriétaire du produit Worldsensing :  

Oui, il est possible que les conditions de communication sans fil aient changé. Nous vous suggérons de déplacer la passerelle vers un emplacement plus élevé. Il est important d'installer la passerelle au-dessus du niveau de la digue. Même si un nœud perd la ligne de vue, la communication est toujours possible car les ondes radio peuvent se courber au-dessus d'obstacles comme les murs du barrage. Mais elle devient plus difficile. 

Les bonnes pratiques consistent à installer les nœuds à des endroits plus élevés, à utiliser des poteaux et à augmenter autant que possible la distance entre les nœuds et la pente du remblai. Si vous avez besoin d'une assistance supplémentaire à ce sujet, veuillez nous contacter et nous vous aiderons.

Dans votre projet de mine au Québec, comment avez-vous surmonté le manque de communication avec le capteur situé derrière la colline ?

Vincent Le Borgne : 

Comme nous l'avons montré dans notre présentation, la communication n'était pas très bonne. Nous avons augmenté le taux d'échantillonnage pour nous assurer qu'en moyenne, au moins une lecture par heure soit transmise. Évidemment, cela aura un impact sur la durée de vie de la batterie, mais dans ce cas, le nœud est facilement accessible pour la maintenance.

Exploitation minière